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Les histoires drôles vues de Bourberain


Aller Gendre

De toutes les histoires qu'on raconte dans nos contrées, il en est une dont j'ai pu vérifier après l'avoir relatée chez un de nos amis....qu'elle n'était pas si éloignée de notre époque.....

Il s'agit'' d'aller Gendre.....'': ça démarre chez le Pê Mathieu qu' a queuques parcelles, mais pas tant qu'ça et  un fillôt bien bâti et plutôt beau gars

Un souer, v'là -t-y-pas que le Pê Mathieu y trouve son fillôt la tête dans ses grandes mains en train d'chiâler comme eune mad'laine

Bah, quoiqu'y n'ya donc dit le vieux et le fillôt de tout raconter..... comme quoi qu'il aimait la Margotte de la ferme d'à côté et qu'elle serait jamais sa femme vu qu'y z'avaient pas assez de sous et que le père de la Margotte il était le plus gros fermier du pays et très regardant sur ses sous

Bah, c'est point de problème lui répond l'Pê Mathieu  ( quand vous racontez l'histoire, prononcez Maqieu)

Est-ce que tu l'as'' machinée au moins''  Ben oui répond le grand dadais. Et l'Pê Mathieu de se mettre à danser autour de la table et de dire : mon fillôt ,t'as tiré le gros lot, te vas aller gendre, te vas aller gendre...nom de d'la d'bon d'la...

Vous aurez qu'à dire qu'elle va faire un p'tit et l' affaire est dans l'sac : t'es parti pour aller ''Gendre''

Aller Gendre, le rêve de tous les valets de ferme......Et pourtant, s'ils avaient su....

Au plus haut degré de la hiérarchie dans la ferme, le ''grand valet'' épouse sa blonde et devient le fillâtre( le gendre) mais alors que les valets étaient payés , le gendre établi chez ses beaux-parents n'a plus la possibilité de partir, on ne le paye pas du tout vu que plus tard il héritera et donc il doit accepter toutes les besognes les plus dures et les plus ingrates, bien sûr, sans jamais se plaindre, et à ce sujet les anciens racontent l'histoire  suivante:

Un grand loup ,à l'aspect terrifiant avait fait de gros dégâts dans la région, il avait mangé des moutons, tué les chiens, et s'était même attaqué aux enfants

Les chasseurs organisèrent une battue et le capturèrent puis ils le mirent dans une cage sur la place du village à la vue de tous les habitants et surtout des enfants qui venaient le piquer avec des bâtons et le  moquer : ''alors loup te voilà pris  et tu vas être'' écorché vif''

Ils imaginèrent alors quels supplices pourraient les venger de cette bête cruelle, certains voulaient lui crever les yeux,d'autres préféraient lui couper la queue et les oreilles ou bien lui arracher la peau

Le loup, stoïque , ne bougeait pas,en réfléchissant à la façon dont il pourrait se tirer de là et puis un vieux paysan proposa le supplice suivant :

''y a qu'a le faire aller gendre''

Alors le loup ,en entendant ces mots, fit un effort suprême , se détacha de ses liens, cassa la porte de sa cage et s'enfuit à toute allure, il avait eu si tant peur qu'on ne le revit jamais dans le canton

Tant était cruel le sort de ceux qui ''allaient gendres''et qui allaient s'établir dans la ferme de leurs beaux-parents et dont seule leur descendance accéderait à l'héritage tant convoité.

A la fin de mon récit et n'ayant au préalable pas suffisamment réfléchi à la situation de mes hôtes, je me suis entendu dire par mon ami: 'Aller gendre ,c'est exactement ce que j'ai vécu''

Alors je me suis promis de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de raconter les histoires de notre terroir et de bien réfléchir à la situation de ceux qui nous invitaient.

Le Baron Guy - 9 février 2014


09/02/2014
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La touffe d'herbe au dessus du clocher

N'y avait une fois une touffe d'herbe qu'avait poussé au dessus du clocher des gens de Champlitte et puis ils ont décidé qu'il fallait monter un boeuf pour la manger et pis ils lui ont attaché une corde au cou et ils ont tiré sur la corde.

Mais le boeuf en montant tirait la langue, la pauvre bête, et les Chanitois disaient :''compère, regarde donc, il voudrait bien l'avoir, il tire déjà la langue.

Tout par un  coup, la corde a cassé et le boeuf a chu en bas et puis il s'a tué

La touffe d'herbe a toujours resté au dessus du clocher

D'après les récits du ''Patois de Bourberain''

Le Baron Guy - 8 février 2014

 


08/02/2014
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L'église et puis la merde de chien

C'était une fois les gens de Champlitte qu'avaient vu une merde de chien qu'était tout de contre leur église, et puis ils s'ont demandé ce qu'il fallait faire pour retirer leur église de devers la merde de chien.

Et puis ils ont fait des cordes en laine et puis ils les ont attaché après le clocher , et puis ils s'ont mis tretous dessus pour tirer.Et plus les cordes s'étendaient, et plus les Chanitois disaient :''Compère, elle vient, elle vient'' mais la merde de chien était toujours en la même place , puis l'église aussi.

Tout par coup, un homme a passé et puis leur a demandé qu'est c' qui faisaient et ils lui ont dit qu'ils voulaient retirer leur église de devers la merde de chien

Mais, foutues bêtes, qu'il leur a dit, prenez donc une pelle et un balai et puis ôtez la donc...

D'après les récits du ''Patois de Bourberain''

Le Baron Guy - 8 février 2014


07/02/2014
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Introduction aux histoires drôles de Bourberain

A tort ou à raison, les habitants de Champlitte , les Chanitois,  passent pour avoir l'esprit fort obtus.Ils ont été de tous temps en butte aux railleries  et aux quolibets des villages voisins

On a peu à peu mis sur leur compte tous les récits satiriques qu'on a pu connaître et il s'est formé de la sorte , à leurs dépens, tout un cycle plutôt comique qui  dans la bouche d'un conteur en verve faisait passer gaiement les soirées au coin de l'âtre aux temps anciens

C'est ainsi que dès 1876, dans ''les Proverbes de la Franche-Comté'' on trouve le conte suivant :

Une bonne femme de Champlitte refusait un jour de loger un Grenadier à cheval , disant qu'elle ne le pouvait point.

Le militaire qui était porteur d'un billet de l'Hôtel de Ville , ne se souciant guère du refus de la vieille, descend de cheval......

Tiens, tiens, fait la bonne Chanitoise  , je ne savais pas que cela se démontait

Elle avait cru que cheval et cavalier ne faisaient qu'une seule bête

Ce récit ainsi que les récits  suivants ne sont donc que des lieux communs dont la tradition s'est emparée  et qu'elle applique  à quelque village ''disgracié''.....pauvre Champlitte...

C'est l'éternelle histoire des Béotiens et des Athéniens

Et ainsi , les contes suivants , recueillis à Bourberain auprès d'anciens aujourd'hui disparus mais dont j'ai gardé sur bande magnétique leur relation

 A plus tard si vous le souhaitez

Le Baron Guy- jeudi 6 février 2014


06/02/2014
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Histoires drôles de notre terroir

Nous autres, à Bourberain, quand on raconte des histoires drôles, on ne va pas les chercher chez les Belges, les Suisses ou les Allemands.....Non, tout ça c'est bien trop loin....Nous , nos histoires , elles commençaient toujours par: ''c't un gars d'Champlitte''

Il faut vous dire que Champlitte, situé à environ 15 Kilomètres d'' Cheu'' nous c' est comme la Belgique par rapport à la France.

Champlitte étant situé en Haute -Saône, dite ''Haute- Patate'', c'est vous dire l'absence de considération qui en résulte pour ses ressortissants

Et dans cette chronique nous aurons l'occasion de raconter les histoires de ces'' pôv gars d'Champlitte'' mis à toutes les sauces du canton.

Et puis, source intarissable d'histoires, c'est ce que nous racontent les animaux avec qui on a l'habitude de causer...

Oui, vous ne le saviez certainement pas, nous ici on cause avec les animaux, que voulez vous faire lors des soirées interminables en hiver si ce n'est chercher à se rapprocher du ''vivant'' quel qu'il soit ou dans la journée parler à ceux à qui on donne à manger et qui se font un plaisir de vous raconter ce qu'ils ont vu et entendu.

C'est ainsi que la belette, le renard, le lapin , la pie , la chèvre , le cochon, ou le chat qui revient de la maraude ne se font pas prier pour raconter ce qu'ils ont vu.

Seul le chien est un peu triste car il ne sort que pour la chasse et c'est seulement en octobre qu'il remet le nez dehors

Voilà comment je vais pouvoir alimenter cette rubrique grâce à mes archives d'une part et à mes nombreux amis à plumes et à poils.

Le Baron Guy - 12 décembre 2013 - introduction à la rubrique ''histoires de notre terroir''

 


12/12/2013
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