Bourberain-breaking-news

Je reprends la plume après une brève interruption......

C'est ainsi qu'on a cru comprendre qu'il convenait , pour rester ''dans le coup'' de renommer les faits et les choses .

 ainsi , par exemple, ne  dîtes plus

  -''clandestin'' mais''candidat à l'immigration''

  -''immigration'' mais ''mobilité européenne''

  - un ''voyou notoire'' mais un "individu défavorablement connu des forces de l'ordre''

  -mosquée mais ''centre culturel et religieux''

  - anglais qui est la langue des dominants( il convient de ponctuer son discours par quelques  anglicismes ) mais langage branché

  - bandes mais ''identités de quartier''

Enfin la liste en est si longue qu' on a du se procurer un dico de "Novlangue'' et après l'avoir longuement potassé , nous voilà armés pour nous déplacer et nous faire comprendre au pays de la ''Novlangue''.

Si, nous-autres , on avait , par hasard, un conseil à te donner,cher lecteur, il serait du genre:''courage, vieux frère'' tu n'es pas au bout de tes peines dans ce pays inconnu où le moindre dérapage verbal t'aménera à être classé parmi les affreux Français moyens, attachés à leur culture, ce qui signifie de fait ''raciste''

Bien,continuons notre inventaire des mots de la ''Novlangue'' pour essayer de vous tirer un sourire:

Côté économique, on ne parle plus de''stagnation ''mais de ''croissance zéro''et surtout il ne faut pas utiliser le mot''récession'' mais parler de croissance''négative''.....Allez donc expliquer à Madame Michu, ma voisine ,ce qu'est une ''croissance négative'', elle qui fait pousser dans son jardin des fleurs et des légumes, si vous y réussissez avant qu'elle ne vous jette dehors , je vous paie votre billet retour vers la grande ville que vous n'auriez jamais dû quitter.

A éviter absolument, le mot ''faillite'', c'est tout juste bon pour de petits entrepreneurs qui ont commis l'irréparable et se sont fait rattraper par un inévitable dépôt de bilan consécutif aux factures impayées par leurs clients.

Quant à l'Etat, surendetté  à hauteur d'environ 90% du PIB, il est hors de question de dire qu'il est en ''faillite'' mais il faut quand même remarquer que parmi les gouvernants, on n'envisage jamais la date du remboursement de la dette(3ème millénaire?) , ni qui va payer et comment, tellement on est occupé à trouver de nouvelles recettes pour boucher les trous du tonneau des Danaides.

A bientôt pour une autre chronique si vous le souhaitez

Le Baron Guy

Mercredi 10 décembre 2013